Les femmes représentent environ la moitié des effectifs. ©B'O Boxing

La boxe féminine en plein essor

Créé en 2011, le club B’O Boxing situé en région parisienne est un symbole de parité. Près de la moitié des adhérents sont des femmes et plusieurs pratiquent la boxe anglaise en compétition.

Longtemps considérée spécifiquement comme un sport masculin, la boxe s'est ouverte aux femmes. Dans le club achérois, tout y est travaillé pour faire d'elles de vraies championnes : la préparation physique, le mental, le cardio, la piste. « Elles suivent le même entraînement que les hommes, elles montrent qu'elles sont capables. Elles possèdent une intelligence sur le ring », déclare l’un des entraîneurs Aude Delanoe-Minos.

Une politique d'intégration

Dès sa création, l'équipe dirigeante a mis en place une politique d'ouverture. « On est là pour casser les codes, changer les préjugés sur la boxe. On a mis aussi une parité au niveau des membres du bureau », déclare Edmond Cédric, président du B'O Boxing. Sabrina Affoune, ancienne championne d’Île-de-France et originaire d'Achères a servi de vitrine au club. « On a effectué plusieurs actions auprès de la population féminine comme des initiations gratuites, des cours d''aéroboxe réservés aux femmes pour leur faire découvrir ce sport », ajoute-t-il.

Le club participe au dispositif Défis Boxe qui favorise l'accès au sport pour les femmes, la pratique handi-boxe, l'intervention en milieu carcéral, la réinsertion (TIG), l'accès au sport pour les habitants de ZUS (Zone Urbaine Sensible), l'inscription d’adhérents aux formations d’entraîneur, juge arbitre.

Des compétitions de haut niveau

A l’âge de 18 ans, Shanon Touré Yoka pratique la boxe depuis trois ans. « Je faisais de l 'athlétisme avant, ensuite j'ai déménagé et il n'y avait pas de club. Mon frère m'a dit d'essayer la boxe ». La petite sœur du champion olympique Tony Yoka s'est vite trouvée une passion commune avec son frère. « J'aime l’adrénaline et c'est mon coach Olivier qui m'a motivée avec sa façon de m’entraîner ». La jeune femme a participé à 16 matchs dont 14 victoires. Sacrée pour la deuxième fois consécutive championne de France junior, elle est un espoir prometteur pour la discipline.

Un esprit combatif que l'on retrouve chez énormément de femmes. Océane combat depuis deux ans. « Au début, je voulais juste faire un sport de loisirs avec mes copines. Elles ont fini par arrêter. Ce qui m'a fait rester c'est la difficulté, l'ambiance, et le côté famille ». A 18 ans, elle capitalise six victoires en six matchs.

Sabrina Flamand, 27 ans est passée professionnelle depuis un an. « J'en fait depuis sept ans, c'est un sport complet. J'aime le fait qu'il y'ait du contact. Pour celles qui n'aiment pas prendre des coups, il y a la boxe de loisir », nous explique celle qui ont obtenu 20 victoires en 33 combats.

Un club à l'esprit familial

Ce club n'aurait jamais existé sans la motivation de son fondateur Olivier Bonine. « J'étais professionnel autrefois. Je m'occupais de jeunes en tant qu'animateur lors d'un séjour et je les ai initiés à ce sport. Ils ont aimé et m'ont demandé de monter un club de boxe anglaise sur Achères ». Des valeurs de tolérance et d'intégration que l'on retrouve dans d'autres projets. Ils ont accueilli une vingtaine de personnes en situation d'handicap, ont effectué des interventions dans le milieu carcéral.

A travers son action sportive, le B'O Boxing forment ses jeunes et ses adhérents à l'esprit d'entraide et de tolérance. Ils prennent le relais, entraînent les plus petits, participent à la vie du bureau, deviennent arbitres.

Une démarche gagnante qui séduit bien au-delà d'Achères. Le club est passé de 11 à 300 adhérents et compte bon nombre de graines de champions et championnes.

Retrouvez-les sur leur page Facebook et Instagram.

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