Une scène du film "Les hommes préfèrent les blondes'', avec Marilyn Monroe (1953). ©Maxime Parodi

Maxime Parodi, un discret personnage

C’est à l’occasion de sa première exposition personnelle, dans la galerie Susini à Aix, que l’artiste Maxime Parodi nous a présenté ses œuvres où il explore fictions et émotions.

Fraîchement diplômé de l’école d’art d’Aix-en-Provence, Maxime Parodi a déjà participé à cinq expositions collectives, entre 2009 et 2013 à Marseille, Aix, Istres ou encore Vaison-la-Romaine.

Encre, maladresses et spontanéité

«J’aime le cinéma et la littérature, mais la littérature est pour moi plus difficile à représenter que le cinéma». Sa démarche artistique est d’explorer les fictions par le biais du dessin et de l’encre. De ces mondes fictionnels et scènes de cinéma, Maxime Parodi extrait les plus belles émotions et les retranscrit, à sa manière, sur différents supports. Simples dessins, frises, storyboards ou encore animations.

Son inspiration, il la puise dans sa culture cinématographique composée par des films de styles, nationalités et d’époques variés. Il choisit avant tout ceux qui ont réussit à le toucher profondément et provoquer en lui une forte émotion. « Tout se base sur les personnages, il faut qu'ils me touchent. Je représente souvent des personnages féminins parce que les femmes sont plus douces. Pour la scène, je choisis le moment du film où j'ai eu le plus d'émotions ».

Lorsqu'il pose une feuille vierge au mur, il sait déjà comment il veut composer la scène: « je n'expérimente pas pour dessiner, j'ai avant tout une démarche de composition intellectuelle ». Il dessine des décors parfois esquissés, avec un style qui fait souvent écho à la bande dessinée et retranscrit avec brio les émotions des personnages. Il utilise uniquement l’encre noire pour être plus spontané, et garder un côté instinctif: « La couleur, j’y viendrais peut-être un jour, mais je dois encore beaucoup progresser avec le noir. L'encre me permet d’accepter les accidents, les maladresses. Mes traits me conviennent malgré certains défauts ».

Sa spécificité, sa marque de fabrique, c'est que l'artiste s'intègre dans les scènes de films qu'il représente, ce qui entraine quelques fois une modification de la scène. C’est une manière pour lui de se réapproprier le dessin et de ne pas être qu'un simple spectateur : « Je me mets avec les personnages, mais jamais je ne prends la place d'un autre personnage, je tente de trouver la mienne. Ce sont comme des souvenirs ou des photos de famille ».

Une première exposition personnelle

Maxime Parodi expose actuellement quelques unes de ses créations dans la galerie Susini à Aix, jusqu’au 24 février. Il s'agit de sa première exposition personnelle où il présente au public une dizaine d'œuvres « des nouvelles créations, car je ne voulais pas me reposer sur ce que j’avais déjà crée ». Même s’il prend plaisir à interagir avec la création des autres, Maxime Parodi aimerait pouvoir créer et raconter ses propres histoires: « mon poste idéal? Devenir storyboarder, scénariste ».

Au mois d’avril, il participera aux rencontres du 9e arts à Aix, dans le cadre du festival de bande dessinée. Il y présentera de nouvelles productions avec des formats différents et toujours plus variées « pour rappeler les cases des BD». Et pour l’avenir,  «  j’irai là où le vent m’emmènera ».

Suivez toute l'actualité de Maxime Parodi sur son site internet.

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