Les Sorcières comme révélateur de la nature humaine
Si chaque personnage a son importance, celles qui marquent les tournants de la pièce sont les sorcières, interprétées avec brio par Aude Candela, Maïa Jarville et Élodie Varlet. Elles chantent, nous enchantent et dansent sur des chorégraphies de Josette Baïz la fondatrice et chorégraphe de la Compagnie Grenade.
Mais les sorcières taquines ne sont pourtant ni le bien ni le mal. Les sœurs de la destinée prédisent à Macbeth qu’il sera Seigneur de Glamis, seigneur de Cawdor, puis roi. Ce sont Macbeth et Lady Macbeth qui font devenir cette prédiction joyeuse en prédiction macabre. L’ambition et l’aveuglement font que ce couple, interprété par Agnès Audiffren et Philippe Séjourné, se transforme en meurtriers assoiffés de sang et de pouvoir, avant d’être rattrapés par les remords et la folie.
Un petit tour et puis s’en va ?
Il se murmure que cette co-production, du Gyptis et de Marseille-Provence 2013, sera la dernière mise en scène de Françoise Chatôt, qui co-dirige aujourd'hui le Gyptis avec Adonis Vouyoucas depuis 25 ans. Sans doute une autre bonne raison de courir rue Loubon voir ce Macbeth.