Les 12 et 13 janvier ne seront donc pas tout à fait deux jours comme les autres dans le Sud. Ce week-end là à Marseille, Aix-en-Provence, Arles et dans beaucoup d’autres villes provençales, on inaugurera Marseille-Provence 2013 Capitale Européenne de la Culture. Un moment attendu à la fois par les acteurs culturels participants que par les politiques locaux qui ont pariés sur les retombées culturelles et économiques de cet évènement.
Petit historique
L’histoire de MP 2013 a réellement commencé en 2004, lorsque, par vote du conseil municipal, la Ville se porte candidate pour le titre de Capitale Européenne. Cette même année, Lille est Capitale Européenne de la Culture et la ville nordiste remporte un franc succès culturel et économique.
Après dépôt de dossiers, présentations de projets et visites du jury à Marseille, la cité phocéenne est finalement choisie, en 2008, avec Kosice, ville slovaque, pour être toutes les deux, Capitales Européennes de la Culture. Pourtant cette victoire, au thème ambitieux de « la culture c’est Capitale », laisse bon nombre de personnes sans voix tant Marseille n’est pas connue pour sa vie culturelle ni pour le développement et la communication autour de celle-ci.
Et maintenant …
A l’aube du lancement, des doutes persistent encore. Renaud Muselier assurait, lors d’une conférence de presse, le 13 décembre dernier, que « tout est prêt à 80% » aussi bien du point de vue de la programmation, que des travaux ou encore des transports en commun.
Le Vieux Port et le Pavillon M devraient être livrés avant le fameux week-end d’ouverture. De nombreux travaux gâchent pourtant encore la vie des Marseillais et la vue des touristes. Dommage quand on sait que les acteurs politiques attendent que cette année soit à la fois un renouveau culturel, urbain, économique et social pour la ville, et même pour la région. Ici, personne ne doute que Marseille fera aussi bien que Lille et verra les retombées de cette année 2013 s’étendre sur des années, mais tous oublient qu’Avignon, pourtant pas une novice en matière de culture, s’est laissée prendre au piège et n’a pas su profiter de son année capitale en 2000.
Marseille a un rendez-vous à ne pas manquer : tant pour la crédibilité de sa culture et de ses politiques que pour son développement à court et moyen terme.