Au-delà de cette passion commune qu’est l’art du graffiti, c’est une amitié solide qui s’est tissée durant cette aventure, qui a aujourd’hui 10 ans, facilitant ainsi la collaboration entre les membres: «On se connait bien humainement. On s’écoute, on se fait confiance. On est plus porté vers le projet que sur notre égo », déclare Rémy Uno, membre de Lartmada.
Un art qui trouve sa source dans le graffiti
En 2002, un groupe de jeunes étudiants décident de monter une association afin de pouvoir exercer leurs talents artistiques sur les murs de la ville. Pari tenu en 2003, ils réussissent à organiser des jams au boulevard de la Corderie. D’une douzaine au début de sa création, le collectif se réduit et prend une forme de plus en plus informelle au fil des années: « On a 6 ou 7 membres actifs répartis un peu partout en France, et on se rencontre quand les occasions se présentent. A Marseille, on est quatre. On n’est plus vraiment une association. Avec Lartmada, on travaille sur des projets qu’on monte ou qu’on nous propose. Ça peut être des expositions, des fresques, des projets sur des murs ou de la décoration. ».
La spécificité et la force de Lartmada, c’est avant tout un style aux multiples facettes : regroupant plusieurs artistes (peintre, graphiste ou encore photographe), le collectif propose tous types de créations graffitis mélangeant toutes ces pratiques artistiques.
Bien que leur art trouve sa source dans le graffiti, Rémy Uno préfère parler de peinture: « Ce n’est pas du graffiti ce que l’on fait. Le graffiti c’est vraiment dans la rue, c’est informel. A partir du moment où l’on est cadré c’est de la peinture ».
Lartmada s’exporte
Et si Lartmada a su introduire sa vision du graffiti en France, c’est aussi le cas à l’étranger. En 2004, ils réalisent leur premier voyage hors frontière et se rendent au Mexique. Puis c’est le tour des Etats Unis, de l’Europe, du Brésil et de beaucoup d’autres endroits dans le monde: « On a fait un énorme mur dans une ville de La Macédoine. C’est souvent des structures françaises qui font appel à nous. »
Le collectif possède également une double casquette. Les membres ont créé la société marseillaise Drops, un studio graphique: « Avec cette société on travaille sur l’image au sens large. Mais dans le milieu, on reste plus connu comme faisant partie de Lartmada. »
Les fans mais aussi les curieux peuvent découvrir les derniers travaux du collectif à travers les animaux du Funny Zoo, exposés un peu partout à Marseille, notamment sur le Vieux-Port, avec leur Zirafe, très colorée.
Découvrez les sites personnels de certains membres: hengone.fr , javvs.fr et remyuno.com