Les Amazones d’attaque pour la rentrée

Nuclear Pumprin, Scary Blondie ou encore Charlittle-Doll… Comme au catch, chaque joueuse se choisit un nom pour impressionner l’adversaire. « Prendre un pseudo permet de laisser notre vie de tous les jours au placard et d’enfiler notre tenue et personnalité de Derby », explique Jessie Kretzo, présidente de Roller Derby Aix et Bloody Spark sur le terrain. Le look des joueuses est aussi important et soigné : maquillage, mini-short, bas résilles et tatouages pour certaines.

Derrière ces allures de show à l’américaine, le roller derby est avant tout une discipline sportive, qui se pratique en patin à roulettes sur un terrain ovale. Un match oppose deux équipes de cinq joueuses et se déroule en deux mi-temps de 30 minutes. Les attaquantes ou jammeuses doivent réussir à dépasser les joueuses adverses (blockeuses) sans se faire projeter au sol ou sortir de la piste, pour effectuer le plus de tour possible et marquer des points.

Agilité, endurance, stratégie et chutes inévitables : « C’est très sportif et un vrai spectacle à voir, mais contrairement à ce que l’on pense, c’est non violent et très réglementé », souligne Mickaël Branchot, alias Tigrou le Trépanneur, seul homme présent à l’entrainement.

Arrivé des États-Unis en 1930, le roller derby était un sport professionnel aussi bien pour les hommes que pour les femmes. Depuis sa renaissance dans les années 2000, la discipline est majoritairement féminine, influencée par les modes rockabilly, punk ou encore pin-up. L’arbitrage quant à lui reste souvent masculin.

Guerrières aixoises

C’est en décembre 2011, à l’initiative de plusieurs filles souhaitant pratiquer ce sport à Aix-en-Provence, que Roller Derby Aix a été crée. Quant au nom de l’équipe, Les Amazones, « ce sont des femmes guerrières indépendantes, courageuses, casse-cou et fières, ce qui nous représentent bien ». Au départ, l’association ne comptait que huit joueuses « Aix reste une petite ville, pas facile de recruter, explique Jessie, surtout que nous faisons nos entrainements dehors, ce qui en démotive pas mal. Nous n’avons toujours pas de salle octroyée par la mairie ».

L’équipe s’entraîne deux soirs par semaine, sur un terrain extérieur près du complexe sportif du Val de l’Arc. Ce qui implique de subir les caprices du temps : s’il pleut ou s’il fait trop froid, les entrainements sont annulés. « Nous avons toqués à toutes les portes, écrit à la mairie, au responsable des sports, sans réponse, ou alors un non. La seule chose que nous avons obtenu c’est ce terrain, regrette Jessie, ce serait pourtant l’occasion d’être dans l’air du temps, pratiquer un sport différent et donner un coup de pouce aux initiatives sportives ».

Les Amazones recrutent !

Aujourd’hui l’équipe compte 17 Amazones et souhaite gonfler ses rangs en recrutant, du 1e septembre au 12 octobre, de nouvelles joueuses. Aucun niveau n’est imposé et les débutantes sont les bienvenues. Seules obligations : être motivée, courageuse, tenace, volontaire « et avoir une bonne dose d’humour ! ». Les Amazones espèrent constituer une équipe soudée, prête à affronter tous les matchs. Le 20 octobre elles défieront les Cherry Blood à Avignon !

Mais le plus grand challenge de nos Amazones reste celui de trouver une salle.

Pour les contacter ou simplement suivre l’actualité des Amazones : site internet et page facebook !

Alexandra LOPIS

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