L’exposition "Le Feu, le fer, les hommes" de la Maison de la Région à Marseille jusqu'au 30 octobre. ©DF

L’art de travailler le fer!

La Maison de la Région sur la Canebière à Marseille est, jusqu’au 30 octobre, le théâtre d’une exposition artistique mettant en valeur des œuvres de forgerons, serruriers et ferronniers du monde entier.

Leurs créations sont variées et témoignent de longues heures de travail et d'une époustouflante attention du détail. Comme la Colonne d'air, un mastodonte de pierre et de fer méticuleusement travaillé (ci-contre), mais aussi de plus petites œuvres dont la finesse vous laissera admiratif. Profitez de l'occasion pour découvrir l'art du métal.

Battre le fer tant qu'il est chaud

L’événement est aussi l'occasion pour des jeunes intéressés aux métiers de la forge de pouvoir s'approcher de l'enclume et d'en apprendre un peu plus sur la profession. L'association qui organise ces rencontres : l'AFP (Association Forge Provençale) propose des journées jeunes et des jobs-dating à la Maison de la Région les 8 et 22 octobre.

Henri Garcia, forgeron depuis plus de 55 ans a formé bon nombre de jeunes tout au long de sa carrière. Pour lui, ces rencontres servent à faire découvrir le métier au public. « La première chose que j'apprends aux jeunes, c'est que le fer est une matière malléable. On peut en faire ce qu'on veut sans trop de difficultés, mais aussi que c'est un métier d'artisanat comme un autre, on commence comme salarié, mais on peut vite grimper et développer son propre atelier ».

 

Le forgeron artiste

 

Bien loin de l'image du gros baraqué, machiste et impassible, le forgeron est en fait tout autre chose. Géraldine Marx révèle un certain aspect caché de la forge : « peu de gens le savent mais la plupart des forgerons sont de grands sensibles. C'est avant tout un métier de passion et de patience. Travailler le métal ce n'est pas juste frapper comme un dingue n’importe où et n'importe comment. Il faut beaucoup de temps et de technique ».

La forge n'est plus une carrière uniquement réservée aux hommes, mais plutôt une forme d'art qui unit tous les amoureux du fer et du feu. « Étant une femme je n'ai pas eu de difficultés à m'intégrer, bien au contraire, la profession a été très accueillante. Avant de taper le métal, je travaillais dans une ONG basée au Maroc, mais  j'avais besoin de fabriquer quelque chose de mes mains. La forge m'a permis de revenir à la matière brute ».

Géraldine a d’ailleurs proposée une sculpture de cinq mètres cube pour orner le sommet de la montagne de Lure (Alpes de Hautes-Provence). Un projet monumental qui prendra fin en 2015.

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