« Les cours m’aident à être plus consciente de mon corps et de mes postures. La musique facilite mes mouvements. Ça donne une dynamique de groupe chaleureuse », confie Sarah qui participe aux cours depuis maintenant dix ans.
Se sentir en harmonie avec son corps
Les cours sont dispensées par des danseurs, thérapeutes ou encore psychothérapeute. « Ils se déroulent dans un studio de danse et non dans des lieux médicaux. Même si ce serait plus facile pour rejoindre plus de monde, être dans un lieu dédié fait partie de l’expérience », explique Jacqueline Ascah, responsable du développement de Parkinson en mouvement.
Chaque séance débute par un échauffement, puis vient le moment de travailler une chorégraphie. La professeure porte une attention particulière aux mouvements qui facilitent des actions de la vie quotidienne, comme se lever d’une chaise, attraper quelque chose ou encore marcher. Elle surveille ses élèves, corrige leurs postures : « Il faut les faire sortir de leur zone de confort, les amener à travailler plus fort qu'à leur habitude », continue Jacqueline.
Le travail physique imposé par cette discipline les aide à maintenir une capacité motrice, améliore la souplesse des articulations, la posture, la démarche et l’équilibre.
Se faire plaisir avant tout
La dernière partie du cours est dédiée à l’improvisation. A tour de rôle chacun imagine une chorégraphie qui sera reproduite par le groupe. « C'est une sorte de thérapie à elle toute seule. On partage le malaise de faire des choses qu’on aurait pas fait avant. Souvent les gens nous disent que ce qui leur plait ici c’est de faire des choses agréables avec son corps ».
Au-delà de l’exercice physique, la danse renforce l’image de soi et favorise le lien social. Ces moments sont pour beaucoup un moyen de lutter contre la dépression et l’isolement que peut procurer la maladie.