Maquette réalisée par Kowse. ©Kowse

Premiers émois artistiques à l’école

Dans le cadre de son projet d’école, la Maternelle Rose-Frais-Vallon Centre à Marseille rénove le mur de la cour de récréation avec l’aide du street-artiste Kowse.

L’idée de réaliser une fresque a commencé il y a trois ans. Nathalie, une des enseignantes, explique son origine : « Nous souhaitions améliorer le climat scolaire et la relation avec les parents d’élèves pour rendre l’école plus attractive. Et une des manières de le faire c’est de mettre de la couleur ». L’idée germe alors de repeindre le muret de la cour de récréation. « Il mesure environ un mètre de haut, et est donc à hauteur d’enfant », précise-t-elle.

La source d’inspiration pour le premier pan de mur est le travail effectué par des street-artistes sur les murs de la rocade L2 et notamment des piliers réalisés par Mégot. « Nous avons pris des photos, copié et inventé des motifs présents sur les piliers. Comme on ne pouvait pas tout faire à la main nous avons fait des pochoirs. »

Les enfants réalisent ce premier pan de mur mais il faut trouver une nouvelle impulsion pour la suite. Pressés par le temps et ralentis par le manque de moyen, les enseignants tentent de trouver de nouvelles idées et remobiliser les troupes.

Une collaboration évidente

Ce second souffle, c'est la rencontre de l'équipe avec Kowse, graffeur qui a participé au peinture de la L2. En septembre 2019, ils découvrent qu’une partie du projet peut être financée notamment pour rémunérer l’artiste. Le projet est structuré par un cahier des charges complet. Kowse y voit l'opportunité de relevé un défi.

L'artiste travaille sur le regard, cela permet d’établir un lien avec les enfants : « Nous travaillons sur les émotions et la façon de les exprimer », explique Laure, enseignante dans la maternelle.

Olivier, également professeur des écoles, raconte : « Lorsque j’ai vu les premières maquettes, c’était au-delà de ce que j’avais pu imaginer. Tant pour ce que cela allait apporter aux enfants que pour l’embellissement de la cour. L’objectif c’est que les gamins soient fiers de leur école. »

Un casse-tête financier

Si le projet emballe l’artiste et l’équipe pédagogique, reste le nerf de la guerre : l’argent. Le projet suscite l’intérêt et c’est en discutant que l’idée du financement participatif est lancée. L’équipe découvre le site Trousse à projet, encadré par l’éducation nationale, qui aide les établissements scolaires à trouver des fonds.

Selon leur estimation le coût total du projet est de 1500 €. Cerise sur le gâteau : les dons sont déductibles d’impôt et proposent une contrepartie.

Et c’est parti pour l’aventure

Les élèves sont motivés : « Lorsqu’on a préparé les séances, ils ont adoré le travail effectué par Kowse sur les murs de la Busserine », poursuit Laure.

Les élèves participent au travers d'une séance photo où le graffeur capte les émotions dans leurs regards. Il ne faut toutefois pas que les enfants soient identifiables. Pour ce faire, « il faut trouver un système, modifier quelques traits, se servir d’une banque d’images libres pour s’en inspirer », commente Kowse. Ce sont les élèves qui sélectionneront les émotions sur lesquelles ils souhaitent travailler en choisissant celles qui leur parlent le plus.

Kowse animera ensuite des ateliers graphiques pour que les élèves soient actifs sur la fresque : « Je m’occuperai des visages, les enfants s’occuperont des parties graphiques comme le bandeau, les pochoirs et l’écriture de leurs prénoms. La partie visage est plus complexe, leur participation est compliquée dans la mesure où il y a une attente sur le rendu final, continue Kowse, le but reste quand même de garder cette touche enfantine ».

La cagnotte de l’école sur la Trousse à Projet est ouverte jusqu’au 28 mars.

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