De gauche à droite : Farouk Merabti, éducateur sportif, Eurydice Boudouresque, présidente de PK13, Mohamed et Lorient futurs animateurs. ©CN

Le Parkour, un engouement toujours plus haut

C’est lors de cours bénévoles au Gymnase de Luminy, qu’Antoine Barbier, Jean-Sébastien Gabet et d’autres curieux se sont rencontrés, il y a 15 ans, lorsque le Parkour à Marseille vivait ses premières heures.

L’enthousiasme autour du gymnase de Luminy n’était initialement pas partagé pour ce sport de déplacement en milieu urbain. Le Parkour a longtemps souffert de son image négative, associée à la banlieue et de son assimilation quasi-systématique avec le groupe Yamakasi.

Cela n’a pas été chose aisée de convaincre les parents de laisser leurs enfants s’adonner à des underbar 360 ou des monkey vaut. A cela, l’association Parkour 13 a su amener un cadre rassurant et des infrastructures sécurisées dans un gymnase. « Ils ne font jamais prendre de risques inconsidérés aux enfants », confie une grand-mère.

L'association fait également des animations sur les plages du Prado chaque été pour sensibiliser les parents au Parkour. Quant aux enfants, ils ont été les premiers adeptes de cette discipline, reproduisant les chorégraphies aériennes, vues dans les clips, les publicités et les jeux-vidéos. Aujourd’hui, chaque rentrée s’accompagne d’ouvertures de nouveaux  groupes.

L'implantation du Parkour à Marseille

L’association de Parkour a grandi assez rapidement, tout d’abord de manière autonome dès 2006, puis sous la houlette de Re-création, organisme fondé sur mesure en 2009. Il faisait la promotion et permettait le développement des sports urbains au niveau national, plaçant toujours sa discipline phare et fédératrice au centre de l’organisme. L’année 2015 a marqué la dissolution de la structure et le Parkour est le seul sport a hérité de son association PK13. Toutes les autres disciplines (BMX, échasses urbaines, slackline, escalade...) se sont retrouvées dans le nouvel organisme Multi sport Koncept. Si aujourd’hui, les deux fondateurs de PK13, Antoine Barbier et Jean-Sébastien Gabet, ont « changé de Parkour », l’association a été prise en main en 2015, par Eurydice Boudouresque, dite Didou. PK13 continue encore aujourd’hui d’entretenir d’étroits liens avec le club et la Fédération Française de Parkour (FPK), également co-créée par Antoine Barbier.

Une discipline d'avenir

Le Parkour à Marseille, c’est aussi Farouk Merabti, l’un des tout premiers traceurs (adepte de Parkour) et disciple d’Antoine Barbier. Il a constaté une évolution autant sur les pratiquants que sur la pratique. Chacun amène son savoir-faire en escalade, en gymnastique ou en athlétisme. Son crédo : « passer par des endroits conçus par l’homme mais où personne n’est jamais passé », et c'est surtout l’âme de ce sport avant même toutes figures spectaculaires. Le Free-running, niveau avancé du Parkour, « a amené plus d’esthétisme à la discipline ».

Bien que Marseille fut l’une des villes précurseurs de ce mouvement, elle n’a jamais vraiment placé le Parkour au centre de ses préoccupations. La directrice se dit déçue par ce manque d’intérêt. Farouk évoque « une situation bloquée parce qu'il n’est pas encore reconnu comme un sport », ce qui explique qu’il n’a pas été sollicité pour Marseille Provence Capitale Européenne du Sport 2017. Pourtant, tous restent optimistes quant au futur du Parkour, en vue de l’engouement croissant. Un Parkour Park serait d'ailleurs en construction et prêt pour la rentrée 2016. Quant à la localisation, la directrice sourit mais ne dit rien. Secret Défense.

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