L'AlterTour 2022 reliera Nice à Clermont-Ferrand, avec un parcours total de 1120 km. ©Orianne Drouet

AlterTour : le tour de France des alternatives

Du 11 juillet au 28 août, près de 450 cyclistes parcourront la France pour rencontrer les acteurs de la transition écologique et sociale.

« Une joyeuse bande de citoyen·nes qui part à la rencontre de celles et ceux qui font le monde de demain », c'est comme ça que se définit l'AlterTour.

Ce tour de France a été créé par Altercampagne, un collectif d'organisations anti OGM lancé en 2004. À l'époque, ce « groupe informel et sans structure juridique », sillonnait le pays pour sensibiliser à ce qu'étaient les OGM.

« Quand il y a eu la décision d'interdire la culture du maïs transgénique MON 810, seul maïs OGM alors autorisé en Europe, ce collectif s'est monté en association pour fêter ça et a officiellement créé l'AlterTour », raconte Ivan Mauxion, coordinateur de l’évènement.

La première édition, en 2008, avait pour objectif d'aller rencontrer ceux qui s'étaient mobilisés contre les OMG. Ce premier tour était à la fois « intense [ndlr : environ 150 km par jour pendant trois semaines], très militant et activiste ».

Depuis, l’AlterTour a évolué et le nombre de kilomètres parcourus a diminué, ce qui permet aux cyclistes néophytes d'y participer.

D'autres formats de vie

Le départ de la 15édition se fera à Nice et se terminera à Clermont-Ferrand, en passant par Marseille, Avignon, Vauvert, Millau, Villefranche-de-Rouergue, Aurillac et Saint-Etienne-de-Chomeil.

Les cyclistes inscrits visiteront 100 alternatives et 20 chantiers collectifs, dont des éco-lieux, des producteurs agricoles, des lieux de lutte ou encore des journaux militants. Des ateliers, des conférences et des concerts ponctueront aussi l’aventure.

Au total, le parcours compte 1316 kilomètres (entre 15 et 60 km par jour) mais les cyclistes peuvent se joindre au peloton à n’importe quelle étape.

La réduction du nombre de kilomètres au fil des éditions rend l'AlterTour « plus accessible, plus inclusif et transgénérationnel ». Chaque année, des parents avec leurs jeunes enfants tout comme des personnes âgées de plus de 70 ans y donnent des coups de pédales.

Ivan Mauxion, qui y participe depuis 2019, précise qu'il y a aussi moins de kilomètres entre les alternatives, car elles sont de plus en plus nombreuses. « Je pense qu'il y a une prise de conscience écologique et socialeOn nage dans une société hyper violente, hyper hiérarchisée et hyper patriarcale, et il y a de plus en plus de personnequi en ont marre, qui changent de parcours, qui ont envie de tester d'autres choses, d'autres formatde vie. »

Pour lui, ces initiatives « montrent toute la beauté et la résilience de l'être humain ».

« Je suis très touché par les gens qui ont changé de vie, qui se sont rendu compte que dans leur vie d’avant, il y’avait un truc qui n'allait pas », ajoute-t-il, confiant que ces rencontres le « rassurent » et lui « permettent de croire en l’humanité ».

L’autre tour

Altercampagne organise aussi un Alter-D-Tour, un parcours parallèle sans les véhicules logistiques et qui testent l’autonomie totale à vélo. L’objectif est aussi de « prendre un peu plus son temps » et « donner un coup de main » sur place.

La centaine de cyclistes qui y participent rouleront aux mêmes dates, mais de Pereymale, dans le Gard, à Clermont-Ferrand. Les deux parcours convergeront à Cournon, le 27 août, pour des retrouvailles entre cyclistes.

Grande nouvelle cette année, un documentaire sera produit sur ce second tour pour mettre en lumière les cyclistes et les initiatives rencontrées.

Pour en savoir plus sur l'AlterTour ou suivre l'association sur Facebook.

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