L'Expédition Bleue est organisée par l’organisme pour la conservation de l’environnement, Organisation Bleue. ©ExpéditionBleue

Sept femmes mettent les voiles pour documenter la pollution plastique

Sept femmes ont pris le large pour parcourir le golfe du Saint-Laurent afin de documenter la pollution plastique et témoigner des changements climatiques au Québec.

L'équipage, notamment composé de scientifiques mais aussi de créatrices littéraires, ont mis les voiles le 26 août à Sept-Îles en Côte-Nord. Leur voilier, l'EcoMaris, passera par l’île d’Anticosti, Natashquan, Tête-à-la-Baleine, pour finalement terminer son périple à Havre-Aubert aux îles-de-la-Madeleine, le 11 septembre.

Mettre en lumière la pollution plastique

Partant du constat que 80% de la pollution dans les océans provient des fleuves et des rivières à l’intérieur des continents, et que le nord du Canada est un des territoires qui se réchauffent le plus rapidement au monde, l'Expédition Bleue est l'occasion de « comprendre l’incidence de la pollution plastique au Québec ».

« Il y a quelque chose de très puissant dans ce qu’on s’apprête à accomplir. C’est l’occasion de dévoiler le paysage québécois nordique, tel qu’on croit le connaître, et de mettre en lumière des enjeux contemporains comme la pollution par le plastique, qui n’a pas de frontière », indique l'écologiste marine Anne-Marie Asselin, cheffe d'expédition.

Sur son trajet, l'équipage parcourra des zones touchées par la pollution plastique qui n'ont encore jamais été documentées. « C'est le premier projet de la sorte sur ce territoire là, souligne-t-elle. On s'en va explorer des littoraux dépourvus d'humanité. »

Faire cohabiter la recherche scientifique et la création

Même si quelques hommes se trouvent à bord, parmi l'équipe de navigation et de production documentaire, l'équipe de recherche est entièrement féminine.

« Nous voulons inspirer, amener des modèles à des jeunes filles qui souhaitent faire carrière dans des secteurs comme la science. On veut également élever la voix des femmes dans le contexte de crise climatique pour apporter une nouvelle façon de voir, un point de vue peut-être plus sensible pour présenter ces enjeux-la », explique Anne-Marie Asselin.

Pendant le trajet, ces expertes participeront à des activités scientifiques et créatives afin de développer du matériel de vulgarisation scientifique, mais aussi de créer des œuvres littéraires et artistiques.

Le projet se veut géopoétique, « c'est à dire qu'on va s'inspirer du territoire, des lieux dans lesquels on est », explique Camille Deslauriers, professeure en création littéraire à l'Université du Québec à Rimouski.

« On va s'inspirer à la fois du bateau, de la mer... Ce qu'on va trouver et ce qu'on va apprendre sur les berges va nous permettre d'écrire autant de la poésie que des fragments. Et comme les scientifiques travaillent sur les micro plastiques, on s'est dit qu'on allait s'inspirer de tout ça pour écrire des microrécits. »

L'équipe de l'Expédition Bleue compte publier leurs découvertes et récits sur les réseaux sociaux tout au long de ces 20 jours. Un documentaire sera également tourné à bord.

Vous pouvez suivre l'équipage sur le site, Facebook et Instagram.

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